Santiago de Chile
La capitale !
Passage obligé du début de notre périple, Santiago nous sera utile comme transition pour la suite : faire quelques emplettes afin de compléter nos équipements (surtout à Decathlon et Doite), descendre à Valparaiso… et acheter notre van, du moins initialement (voir changement de plan, dans Véhicule).
Un chilien sur 3 vit à Santiago ! Cela fait beaucoup de monde, de voitures, de bruit, et surtout de feux rouges…
Tout est très bien desservi en bus et métro. Il suffit d’acheter une carte BIP à une station de métro et de la recharger de temps en temps. 1,5€ la carte BIP puis en moyenne 0,76€ l’heure.
Le centre de la ville historique peut être sympa à visiter avec sa Plaza de Armas, son église, ses rues piétonnes qui grouillent de gens (attention tout de même), et c’est à peu près tout. Pour être honnête, on ne s’est guère attardé sur cette ville !
Un quartier à conseiller pour loger (ou du moins, sortir) est celui de Bellavista, quartier très vivant, beaucoup de bars et restaurants, une première occasion de goûter au completo (hot-dog chilien à base de pain viennois, saucisse, avocat, tomate et beaucoup de sauce, on conseille fortement !).
Quant à notre hôtel, nous préférons occulter cet épisode de notre vie… Mettre les boules Quiès, fermer les yeux dans la salle de bains, et ne surtout pas laisser quelque chose dans le frigo. Lieu de passage comme on a dit !
Valparaiso
Nous décidons de passer quelques jours à Valparaiso pour se balader, « chiller » un peu, et réfléchir quant à l’achat de notre maison roulante. Nous nous y rendons en bus à 2h20 de Santiago.
« Valpo » comme disent les locaux est le 1er port du Chili, essentiellement de fret.
Elle fut la porte d’entrée pour le commerce, la colonisation européenne et l’immigration. C’était une étape obligatoire pour les bateaux provenant de l’Europe (liaison Atlantique-Pacifique par le détroit de Magellan), soit le port d’Amérique du Sud le plus important jusqu’à l’avènement du canal de Panama.
Dès notre arrivée nous sommes parti à l’assaut de la ville, le trajet depuis le terminal jusqu’à notre auberge offrant quelques premières impressions. Dans un premier temps nous partons nous restaurer au marché (oui manger est souvent notre priorité). Nous longeons ensuite le port jusqu’à la grande plage de Diego Portales par une promenade aménagée. On peut apercevoir les lions de mer jouer ou se prélasser sur une plateforme au milieu de l’eau, la muelle Baron. On se demande d’abord comment ils ont bien pu grimper dessus, puis on aperçoit l’un d’eux nager autour, plonger, et soudain tenter l’ascension ! Bon, c’est raté pour cette fois, mais il retentera avec succès quelques minutes plus tard.
« Valpo » a la particularité d’être constituée de multiples cerros (collines), qui surplombent la baie. On se réfère d’ailleurs toujours au nom du cerro pour indiquer une adresse. Tous n’ont d’ailleurs pas la même réputation, 3 d’entre eux sont particulièrement réputés et touristiques : les cerros Alegre, Concepcion et Bellavista où nous dormirons, dans une auberge de jeunesse (la Casa Azul que nous recommandons, bon rapport qualité/prix).
Ce dernier cerro est d’ailleurs connu pour son musée à ciel ouvert qui, s’il n’est pas le plus marquant ou le mieux conservé, illustre fièrement l’identité de cette cité marquée par le street-art.
Plus qu’à flâner dans les rues, subir (transcription espagnole de monter, mais selon Camille, vous pouvez garder le mot en français) les collines les unes après les autres à travers une multitude de ruelles, marches d’escaliers, et contempler des maisons aux mille couleurs à perte de vue.
Pour les plus fainéants ou curieux il existe des funiculaires, autrement dit ascenseurs pour accéder à chacune des collines et s’économiser « quelques » marches. Tradition oblige nous en avons testé quelques uns ; un passage coûte entre 0,30 et 0,70 €. Les trolleybus sont un autre moyen économique (et animé) de se rendre d’un coin à l’autre.
Plusieurs passages sont assez connus et permettent une traversée des principaux quartiers touristiques : paseo Yugoslavo, escalera Fischer, paseo Dimalow, paseo Atkinson…
Nous avons également parcouru le cerro Carcel où était située l’ancienne prison, reconverti en parc culturel qui abrite divers évènement, et les cerros Artilleria et Playa Ancha, très calmes, au départ du mirador 21 de Mayo. Pour les plus aventureux, un passage en bas, dans la vieille ville, centre administratif et économique, est intéressant : c’est moche, sale, désert le week-end, mais c’est également partie intégrante de la ville.
Mais la ville a aussi une triste réputation, de ville dangereuse, aux allées coupe-gorges. Dès lors que l’on s’éloigne des lieux touristiques (bondés, et pas toujours représentatifs), les locaux inquiets et (trop ?) protecteurs, vous mettrons en garde, par un regard bienveillant, un signe inquiet, si ce n’est un fuyez impératif. La prudence reste de mise.
Comme toutes grandes villes d’Amérique du Sud, le marché couvert est un endroit à ne jamais manquer. Vous trouverez le marché au rez-de-chaussée rempli de produits frais et au 1er étage les restaurants locaux. Pas de touriste, moult fruits et légumes, couleurs, bruits et d’une rare convivialité. De par sa localisation, Valparaiso fait bien sûr la part belle aux produits maritimes, nous y aurons dégusté une paila (ragoût de poisson et fruits de mer) et une reineta (poisson) frite.
Viña del mar
A 25min de train depuis Valparaiso. Nous partons passer quelques heures à Viña del Mar. Le train (plusieurs stations existent le long du port) longe la côte au départ, offrant quelques vues sur Valparaiso et le bord de mer. Pour Viña, pas grand-chose à voir, il s’agit d’une grosse station balnéaire avec ses grandes résidences. On profite néanmoins d’une bonne promenade le long de la plage. Celle-ci est bien aménagée, il semble aussi qu’il y ait une piste cyclable depuis Valparaiso.
Santa Cruz
Sympathique petit village dans la vallée de Colchagua sur la route des vins. Petite balade dans le centre avec un repas dans la « cantine du village », exclusivement des locaux, un petit completo et c’est parti.
De nombreux vignobles proposent des tours avec visite et dégustation. Nous avons choisi de visiter le vignoble de Maquis, dont nous avions eu des échos positifs, et qui offre des prix plus abordables que d’autres domaines.
Le lieu est paisible, près d’une rivière, bordé de palmiers…
Le bâtiment, très classieux, a été entièrement refait à partir des fondations d’origine.
Ils sont producteurs de Carménère (ancien cépage bordelais qui a disparu au XIXème siècle), Cabernet franc et Cabernet sauvignon (assez connu en France).
Arrivés un peu en avance, et profitant du retard d’un autre couple, on se voit offrir un verre de rosé pour patienter sur la terrasse (donc venez en avance !). On débute ensuite par une petite visite du domaine (anglais ou espagnol), où l’on évoque l’histoire de la maison, les cépages et techniques employés, puis s’ensuit la tant attendue dégustation ! Tour à tour, chaque vin est présenté et dégusté ; on discute de l’impact des éléments sur l’arôme et la couleur de chacun, des accords mets et vin…
Nous aurons goûté 4 vins : 1 rosé et 3 rouges (1 Carménère, 1 Cabernet franc et un Cabernet Sauvignon de Calcu, région plus proche de l’océan). Excellents !
Nous avons payé 25 euros par personne pour 2 heures. Au final, nous aurons bénéficié d’un surclassement sur le tour à 45€, sans doute pour nous regrouper avec l’autre couple, mais on ne s’en est pas plaints !
A Santa Cruz nous avons également visité le musée de Colchagua, réputé comme peut-être le plus beau du Chili, retraçant toute l’histoire du pays mais aussi de l’Amérique Latine, du Crétacé à nos jours. Le musée dispose d’une collection impressionnante d’objets de toutes provenances. Le ticket d’entrée vaut 9€ et est valable pour 24 heures (oui le musée est très très grand).
Pas forcément de grands consommateurs de musée, nous l’avons grandement apprécié, très riche et éducatif.